Une caractérisation d’un site minier se déroule en trois phases distinctes :

• Phase 1 – Évaluation environnementale de site
  • Cette phase consiste à détecter les signes de contamination environnementale en examinant l’historique du site, en effectuant une visite sur place, en menant des entretiens avec les parties concernées et en inspectant le site ou la propriété. Un rapport est ensuite produit.
• Phase 2 – Étude de caractérisation
  • Si des indices de contamination potentielle sont détectés lors de la phase 1, une étude plus approfondie est réalisée pour confirmer la présence ou l’absence de contaminants. Un plan de caractérisation impliquant l’échantillonnage des sols, des résidus, des eaux et autres matériaux est élaboré à cette étape. Les résultats permettent de déterminer les types de polluants, d’analyser les résultats d’analyses, d’identifier des secteurs contaminés. Un rapport de caractérisation est rédigé.
• Phase 3 – Échantillonnage et délimitation de la contamination
  • Cette phase implique un échantillonnage des secteurs contaminés identifiés lors de la Phase 2 afin de délimiter plus précisément l’étendue des contaminations en surface et en profondeur. Elle est cruciale pour estimer la quantité de matériaux problématiques.
  • Parallèlement à l’étude de caractérisation environnementale du site minier, une étude de caractérisation du milieu naturel sera effectuée. Cette étape complémentaire à la caractérisation permettra l’obtention d’information sur les impacts du site minier sur le milieu naturel environnant.

L’objectif principal de ce projet vise à procéder à la caractérisation de l’ancien site de la mine Frontenac à East Broughton. Les résultats de la caractérisation vont servir à la conception de scénarios de restauration du site.

Le projet implique pour la population environnante la réalisation de travaux spécialisés lors des phases 2 et 3. Ces activités comprennent notamment :

• Des forages géotechniques pour évaluer les propriétés géotechniques du sol, sous-sol et des résidus;
• Des forages environnementaux pour évaluer la qualité environnementale des matériaux et installations de puits d’observations et d’échantillonnage de l’eau souterraine;
• La collecte d’échantillons de sol, d’eau, sédiments, d’air, etc. pour diverses analyses;
• L’utilisation de drones pour effectuer des relevés aériens et cartographier le site;
• La présence de roulottes de chantier pour soutenir les opérations sur le terrain.

Ces activités sont nécessaires pour une caractérisation complète du site.

Pour le site minier lui-même, les travaux réalisés visent à accroître la compréhension de son état actuel et à explorer des options de restauration futures. À ce stade, le projet se concentre exclusivement sur la caractérisation du site et il n’y aura pas de travaux de restauration. Ces étapes permettront de mieux cerner les défis environnementaux et de planifier efficacement les actions futures pour réhabiliter le site minier.

Pour la MRC des Appalaches, les travaux de caractérisation réalisés permettront d’approfondir les connaissances actuelles sur l’état des cours d’eau et des réserves aquifères présentes, et permettront de procéder à une gestion saine et sécuritaire de ceux-ci. Le projet de caractérisation vise aussi le développement économique régional, et par le fait même, une participation à la démarche d’aménagement du territoire.

Les travaux de caractérisations ont été lancés en janvier 2024 et doivent être finalisés en mars 2025.

Aucune décision sur une possible restauration du site n’a encore été prise. Pour l’instant, nous concentrons donc nos efforts sur la caractérisation.

Lors des travaux de caractérisation, toutes les mesures seront prises afin de limiter l’impact du projet sur l’environnement.

Le MRNF veut développer l’expertise en restauration des anciens sites miniers d’amiante, pour lesquels les connaissances sont actuellement limitées. Le ministère vise également à accroître la compréhension technique et scientifique en ce qui a trait aux aspects environnementaux (impacts de l’amiante sur l’air, le sol et l’eau), ainsi qu’aux aspects géotechniques et à la gestion des résidus miniers.

Oui, ils seront disponibles au public via la loi sur l’accès à l’information.